










> Les quatre invités d'honneur
de cette 7ème édition du 24 au 26 septembre 2021
TWIGA - Florence DABENOC
"Mon exposition Twiga (« girafe » en swahili) est un cri du cœur, un cri d’amour pour ces icônes africaines majestueuses et si attachantes".
La girafe est belle, elle est une échelle… entre le sol et le ciel, l’herbe et le soleil ! » (Marc Alyn) Si chaque écolier connaît l’animal le plus grand au monde, la girafe est souvent oubliée lorsqu’il est question de conservation. Victime de braconnage ou privée de son habitat, la girafe, longtemps préservée, a rejoint fin 2016 la longue liste des espèces menacées. Icône de l’Afrique, cette géante de la savane a perdu 40 % de son effectif ces trente dernières années ! C’est l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) qui a lancé l’alerte : « Ces animaux majestueux sont confrontés à une extinction silencieuse ». Bien que protégées dans plusieurs pays d’Afrique, elles sont illégalement chassées pour leur viande et sont aussi braconnées pour leur peau. Mais la principale menace reste liée au développement économique qui entraîne une déforestation importante, et sans forêt les girafes ne peuvent survivre. Certains pays collaborent avec des associations pour tenter d’enrayer le phénomène et trouver des solutions ( création de nouvelles réserves, pose de collier GPS pour mieux comprendre leur mode de vie et leurs déplacements, etc …), afin d’assister les communautés et les parcs naturels dans la protection de ces magnifiques animaux. Espérons que cette prise de conscience donnera tort à Jacques Prévert , dans son prémonitoire Opéra des girafes : » Il y avait une fois des girafes, Il y avait beaucoup de girafes. Bientôt il n’y en aura plus, C’est monsieur l’Homme qui les tue … » Il m’est impossible d’imaginer la savane africaine sans leurs silhouettes altières. Ce serait comme imaginer la banquise sans ses ours polaires, l’océan sans ses baleines, la forêt indonésienne sans ses orang-outans ….
Laurent BAHEUX
D’abord attiré par le journalisme et le métier de rédacteur, Laurent Baheux se découvre rapidement une passion pour la photographie animalière. Fasciné depuis toujours par l’Afrique, il entame dès 2002 lors d’un séjour en Tanzanie, un travail personnel sur la faune sauvage. Il choisit dès lors le noir et blanc avec ses jeux d’ombre pour immortaliser des scènes de nature rares et éphémères, cherchant sans cesse à sublimer les animaux, à capter la magnificence de leurs attitudes et l’émotion de leurs regards. Le point de départ de sa carrière artistique se produit véritablement lors de sa nomination au concours international du Wildlife Photographer of the Year en 2007 dans la catégorie «Vision créative de la Nature».
Par une approche graphique et esthétique qui se démarque de la photographie traditionnelle, Laurent Baheux magnifie la nature et les espèces sauvages qu’il croise sur son chemin, qu’il s’agisse de tigres, de lions, de girafes, d’éléphants ou encore, d’oiseaux migrateurs
L
Jean-François MUTZIG
Des éléphants et des hommes
Le regard qu’il porte sur ce monde se situe dans la tradition de la photographie humaniste ; des images prises dans un grand respect du sujet, qui en font ressortir toute la dignité et qui mettent en avant des liens de confiance entre le photographe et la personne photographiée.
Son projet au long cours sur le thème « Des éléphants et des hommes » synthétise l’esprit de sa démarche de photographe. Depuis quatorze ans, Jean-François Mutzig sillonne l’Asie pour portraiturer l’animal dans sa relation ancestrale avec l’homme : l’éléphant prince d’un jour pendant les fêtes en son honneur mais aussi la victime des maux qui affectent les humains.
Les temps deviennent difficiles pour l’éléphant d'Asie. La croissance rapide de la population de ce continent grignote inexorablement son espace vital. Il rencontre de grandes difficultés à survivre à l’état sauvage et sa confrontation souvent violente avec l’homme tourne en sa défaveur. A l’état domestique, sa rentabilité économique le marginalise face à la machine. Pourtant, l’histoire des relations de l’homme et de cet animal est fortement ancrée dans la culture asiatique :une longue histoire commune faite de complicité et de domination, des relations ancestrales de travail, basées sur une connaissance et une confiance réciproques, propices aux mythes et aux légendes. Pendant plus d’une décennie, Jean-François Mutzig a suivi la piste des éléphants et de leur cornac dans les pays où il survit pour témoigner de sa situation actuelle et en restituer un reportage émouvant. Par ces images et son engagement, Jean-FrançoisMutzig n’œuvre pas seulement à la sauvegarde de l’éléphant, dans un souci de développement durable. Il participe à la préservation de tout un pan de la culture asiatique liée à cet animal, et par là même, à la diversité culturelle de ce continent.
Le site de Jean-François Mutzig
Michel RAWICKI
L’appel du froid
Attiré depuis son enfance par les paysages glacés, c’est à cette époque qu’il découvre le Groenland : « je rêvais depuis toujours d’assister à la naissance des icebergs, ces monstres de glace et découvrir Ilulissat et la baie de Disko, le plus gros « distributeur d’icebergs » de l’hémisphère nord : j’ai été submergé, fasciné par cette puissance naturelle, et me suis confronté durant des années à cette démesure ». Il y retournera 7 fois.
Au fil de ses périples, il s’intéresse d’abord au monde des glaces, un monde de transformation et d’impermanence puis il se rapproche de la faune qui l’habite, un monde brut qui ramène l’homme à l’essentiel, à la simple lutte pour la survie. Ses images, habitées par une démarche esthétique et graphique, prennent naturellement une dimension éthique et contemplative, changeant peu à peu son regard et son approche de cette nature sensible.
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